ALAIN VALETTE Coutelier d’art
Microsculptures

Couteaux d’art et autres objets

Le Sarawak
Article mis en ligne le 1er février 2016
dernière modification le 10 novembre 2021

Les rencontres entre amateurs- collectionneurs et coutelier créateur que je suis donnent parfois lieu à des « créations innovantes. »

Lors d’une visite à mon atelier au printemps 2015, Vincent Malige, nouvellement collectionneur de couteaux artisanal, me mettais au défis de lui réaliser un objet mélangeant ses deux passions de collection que sont « les poivres et les couteaux »...

Dans son cahier des charges , son seul souhait était de pouvoir utiliser son couteau personnalisé afin de découper sa pièce de bœuf préférée et d’agrémenter celle ci d’un de ses nombreux grains de poivre de sa collection....

A moi de réfléchir au meilleur système a utiliser et a son intégration dans le manche du couteau...

C’est sur la base de l’éclat que nous tombions d’accord.

Je notais les couleurs et matériaux de prédilection de Vincent... le titane, la fibre de carbone, l’inox, les couleurs bleuté, le noir, le laiton satiné... les fonctions mécanique le tout d’une finition irréprochable...

A ma connaissance ce type de couteau n’a jamais été réalisé par un de mes confreres, aussi je me suis mis en recherche de mécanisme divers pour moudre les poivres...

Une fois mes recherches terminée, j’optais pour un système à meule...

J’ai fait en sorte que ce mécanisme inédit soit fonctionnel et ergonomique sans déranger la prise en main du couteau pendant son utilisation première tout en étant le plus discret possible...une seule face serait consacrée au mécanisme qui serait de style « steamPunk »

J’ai fabriqué un chargeur tubulaire avec un système de culasse mobile dans l’idée d’une arme a feu, « on ouvre la culasse, par l’ouverture on glisse les grains de poivres calibrés , en refermant celle ci , l’action d’un ressort plaque les grains de poivres sur la meule ». il ne reste plus qu’a faire tourner la meule pour récupérer le poivre moulu.. sous le chargeur se trouve une jauge compteur indiquant le niveau du réservoir de poivre restant !!

Aux premiers essais, cela a fonctionné...

Après avoir organisé une rencontre et essais avec Vincent, celui ci m’a fait remarquer à juste titre que les grains de poivres moulus étaient trop fin...

Je me suis remis au travail et modifié la meule en y usinant des rabots ...

Maintenant, en tournant avec le pouce et l’index, la « mouture » se trouve meilleure , la poudre est plus grosse avec quelques morceaux plus gros.

C’est lors du salon FICX à Paris que Vincent est venu récupérer son « Éclat Sarawak » nom de baptême de ce couteau ... Sarawak étant le nom d’un poivre.

C’est lors de ce salon que Vincent à eu l’idée de rechercher d’autres Couteliers d’Art capable de relever le défi... ce fut un plaisir pour moi de lui présenter quelque uns de mes collègues... attendons de voir les résultats de ses choix et recherches !!!!

EXCLU : Le Sarawak a généré un article dans la revue de référence en matière de coutellerie d’art « LA PASSION DES COUTEAUX » (N° 125 - Novembre 2015)